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La collection du musée national Fernand Léger

La céramique
Sculpture

La fleur qui marche

Après avoir conçu des bas-reliefs, Fernand Léger se consacre aux sculptures. La Fleur qui marche est l’une des premières qu’il imagine. Elle est le fruit de la collaboration entre Léger et son ancien élève Roland Brice, devenu céramiste à Biot. La céramique apparaît comme un matériau idéal pour Léger qui rêve depuis longtemps d’intégrer la couleur au paysage. Ce matériau résistant permet son installation en extérieur. L’artiste imagine des œuvres très colorées et utilise à cette fin une palette de couleurs vives jusque-là très peu utilisée par les céramistes. La céramique n’a pour lui aucune fonction utilitaire ; il la considère comme une animation, un divertissement dans l’espace ou sur un mur. Ses couleurs sont éclatantes. « La couleur est une nécessité vitale. C’est une matière indispensable à la vie comme l’air et le feu. » 

Fernand Léger puise des motifs de fleurs, d’insectes ou de fruits dans ses peintures des années 1936-1937. Pour des raisons techniques, Léger ne parvient pas à installer cette sculpture dans l’espace public : « J’ai l’idée d’une haute sculpture polychrome, massive en diable, avec des formes comme des flammes, où le vent du large pourrait jouer. On la placerait au bord de la mer, des enfants pourraient passer, courir à travers, ou cracher dessus en douce… Pour un monument qu’on regarde, mais un objet utile et spectaculaire dans la vie, et surtout pas de gardien autour ! ». 
 

Donation Nadia Léger et Georges Bauquier, 1969
Musée national Fernand Léger Inv. MNFL  99029


 

Fernand Léger, La Fleur qui marche, 1952-1953, sculpture en terre cuite émaillée, 64 x 59 x 20 cm. Céramiste Roland Brice. Donation de Nadia Léger et Georges Bauquier, musée national Fernand Léger. Photo : RMN-GP / Gérard Blot © ADAGP, Paris, 2021.