Après son retour en Russie, en 1914, Chagall épouse sa fiancée, Bella. L’admiration pour la force de son intelligence, l’éblouissement qu’elle l’ait choisi, lui, pauvre et peintre pas encore reconnu, et l’élan charnel qui les porte l’un vers l’autre lient Chagall à la jeune femme dans un amour passionné. Il multiplie entre 1915 et 1920 les doubles portraits.
Celui-ci, très proche stylistiquement du tableau Les Amoureux en gris (1916-17, Musée national d’art moderne - Centre de Création Industrielle, Centre Georges Pompidou) présente le couple au repos, bien qu'il semble flotter sur un fond vert sans décor. La simplicité de la mise en scène est valorisée par le traitement de la couleur, en à-plats géométriques juxtaposés, souvenir du cubisme. Le raffinement des tons est tout à fait caractéristique de cette série de double portraits.
Ida leur naît au printemps 1916. Désormais, Bella ajoute un rôle supplémentaire à son omniscience, celui de mère. Elle devient l’idole de Bella au col blanc (1917, Musée national d’art moderne - Centre de Création Industrielle, Centre Georges Pompidou). Chagall conserva ces oeuvres auprès de lui jusqu'à sa disparition, ce qui atteste de leur importance dans sa vie personnelle. Elles sont entrées en dation dans les collections nationales.
Légende : Marc Chagall, Les amoureux en vert, 1917, huile sur toile, 69,7 cm x 49,5 cm, Musée national d'art moderne - Centre de Création industrielle, Centre Georges Pompidou, en dépôt au musée national Marc Chagall. Photo © RMN-GP / Gérard Blot © ADAGP, Paris, 2020.