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Les années russes

Les objets

Peinture
19
Les amoureux en vert

1917

Après son retour en Russie, en 1914, Chagall épouse sa fiancée, Bella. L’admiration pour la force de son intelligence, l’éblouissement qu’elle l’ait choisi, lui, pauvre et peintre pas encore reconnu, et l’élan charnel qui les porte l’un vers l’autre lient Chagall à la jeune femme dans un amour passionné. Il multiplie entre 1915 et 1920 les doubles portraits.

Celui-ci, très proche stylistiquement du tableau Les Amoureux en gris (1916-17, Musée national d’art moderne - Centre de Création Industrielle, Centre Georges Pompidou) présente le couple au repos, bien qu'il semble flotter sur un fond vert sans décor. La simplicité de la mise en scène est valorisée par le traitement de la couleur, en à-plats géométriques juxtaposés,  souvenir du cubisme. Le raffinement des tons est tout à fait caractéristique de cette série de double portraits.

Ida leur naît au printemps 1916. Désormais, Bella ajoute un rôle supplémentaire à son omniscience, celui de mère. Elle devient l’idole de Bella au col blanc (1917, Musée national d’art moderne - Centre de Création Industrielle, Centre Georges Pompidou). Chagall conserva ces oeuvres auprès de lui jusqu'à sa disparition, ce qui atteste de leur importance dans sa vie personnelle. Elles sont entrées en dation dans les collections nationales.

 

Légende : Marc Chagall, Les amoureux en vert, 1917, huile sur toile, 69,7 cm x 49,5 cm, Musée national d'art moderne - Centre de Création industrielle, Centre Georges Pompidou, en dépôt au musée national Marc Chagall. Photo © RMN-GP / Gérard Blot © ADAGP, Paris, 2020.
Peinture
Marc Chagall, Les Arlequins, 1922-1944, huile sur toile, 56,5 cm, 86,8 cm, Musée national d'art moderne - Centre de Création industrielle, Centre Georges Pompidou, en dépôt au musée national Marc Chagall. Photo © RMN-GP / Gérard Blot © ADAGP, Paris, 2020.
Les Arlequins

1922-1944

En 1922, alors que Chagall travaille dans une colonie d’enfants juifs orphelins, il refait de mémoire et en proportions réduites le grand panneau du décor du Théâtre juif d'Etat. Il emporte avec lui ce tableau lors de son départ de Russie, à la fin de la même année, et le conserve ensuite dans son atelier jusqu'à son exil aux Etats-Unis en 1941.

C'est là qu'après le décès de Bella, il coupe le tableau pour en faire deux œuvres distinctes.

Le Cirque en est le tiers supérieur droit et on retrouve les trois acrobates et la vache sur le dos du décor du Théâtre juif. Mais les deux autres personnages, en costume à l'origine, ont été transformés en clowns et la présence d'isbas et d'un soleil brillant projette la scène à l'extérieur.

Les Arlequins, reprise de la partie gauche du tableau initial, devient un hommage rendu à Bella, l'épouse bien-aimée. Elle occupe le centre de la scène, dansant au milieu des souvenirs de jeunesse. La scansion en zones de couleurs obliques qui caractérisait le décor a disparu au profit d'un paysage de neige surmonté de maisons évoquant Vitebsk dans lequel sont incrustées de paisibles scènes d'intérieur. Le rôle qu'y jouent les lampes à pétrole rappelle qu'à la veille de sa mort, Bella venait d'achever le récit de ses années de jeunesse à Vitebsk sous le titre Lumières allumées.

 

Légende : Marc Chagall, Les Arlequins, 1922-1944, huile sur toile, 56,5 cm, 86,8 cm, Musée national d'art moderne - Centre de Création industrielle, Centre Georges Pompidou, en dépôt au musée national Marc Chagall. Photo © RMN-GP / Gérard Blot © ADAGP, Paris, 2020.  
Peinture
Marc Chagall, Le Cirque, 1922-1944, huile sur toile, 37,3 cm x 57,7 cm, Musée national d'art moderne - Centre de Création industrielle, Centre Georges Pompidou, en dépôt au musée national Marc Chagall. Photo © RMN-GP / Gérard Blot © ADAGP, Paris, 2020.
Le Cirque

1922-1944

En 1922, alors que Chagall travaille dans une colonie d’enfants juifs orphelins, il refait de mémoire et en proportions réduites le grand panneau du décor du Théâtre juif d'Etat. Il emporte avec lui ce tableau lors de son départ de Russie, à la fin de la même année, et le conserve ensuite dans son atelier jusqu'à son exil aux Etats Unis en 1941.

C'est là qu'après le décès de Bella, il coupe le tableau pour en faire deux œuvres distinctes.

Le Cirque en est le tiers supérieur droit et on retrouve les trois acrobates et la vache sur le dos du décor du Théâtre juif. Mais les deux autres personnages, en costumes à l'origine, ont été transformés en clowns et la présence d'isbas et d'un soleil brillant projette la scène à l'extérieur.

Les Arlequins, reprise de la partie gauche du tableau initial, devient un hommage rendu à Bella, l'épouse bien-aimée. Elle occupe le centre de la scène, dansant au milieu des souvenirs de jeunesse. La scansion en zones de couleurs obliques qui caractérisait le décor a disparu au profit d'un paysage de neige surmonté de maisons évoquant Vitebsk dans lequel sont incrustées de paisibles scènes d'intérieur. Le rôle qu'y jouent les lampes à pétrole rappelle qu'à la veille de sa mort, Bella venait d'achever le récit de ses années de jeunesse à Vitebsk sous le titre Lumières allumées.

 

Légende : Marc Chagall, Le Cirque, 1922-1944, huile sur toile, 37,3 cm x 57,7 cm, Musée national d'art moderne - Centre de Création industrielle, Centre Georges Pompidou, en dépôt au musée national Marc Chagall. Photo © RMN-GP / Gérard Blot © ADAGP, Paris, 2020.