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Fernand Léger, Ballet mécanique, Kiki souriante, 1927 (c) Adagp, Paris, 2022

Fernand Léger et le cinéma

Certains jours jusqu’au 19 septembre 2022
11:00 - 18:00

Cette exposition explore de manière exhaustive et totalement inédite, les relations fortes, durables et fructueuses que le peintre Fernand Léger (1881-1955) a entretenues au fil de son œuvre avec le septième art.

Amateur de films, créateur de décors, d’affiches, théoricien, réalisateur, producteur ou même acteur, toutes les facettes de l’implication de Fernand Léger dans le monde cinématographique sont évoquées dans cette exposition.
C’est au cours de la Première Guerre mondiale, lors d’une permission en 1916 en compagnie de son ami Guillaume Apollinaire, que Fernand Léger découvre Charlie Chaplin, véritable révélation pour le peintre. Dès 1919, les œuvres de Léger reflètent l’influence de l’image cinématographique sur sa démarche artistique : ainsi, les livres illustrés réalisés en collaboration avec les poètes Blaise Cendrars ou Yvan Goll jouent avec le vocabulaire du cinéma en introduisant gros plans, recherches typographiques et effets cinétiques.

Dès 1925, Fernand Léger déclare : « Le cinéma a trente ans, il est jeune, moderne, libre et sans tradition. C’est sa force […]. Le cinéma personnalise le fragment, il l’encadre et c’est un nouveau réalisme dont les conséquences peuvent être incalculables. » Lorsqu’il prononce cette phrase, Fernand Léger vient de réaliser, en 1924, son premier film Ballet mécanique, fruit d’un travail artistique collectif avec Man Ray, Dudley Murphy et le compositeur Georges Antheil. Ce film d’avant-garde, qui anime et alterne, dans un montage rapide et saccadé, objets de la vie quotidienne, personnages et figures géométriques, compte aujourd’hui encore parmi les chefs-d’œuvre incontestés du cinéma expérimental. La genèse du film, ses influences, les différentes versions réalisées par l’artiste, ainsi que sa réception critique, sa postérité en France et à l’étranger, seront présentées.

L’exposition évoque aussi les premières contributions de Léger au cinéma : les projets d’affiche et l’animation du générique pour le film La Roue d’Abel Gance, ou encore le projet d’affiche et de décor pour le laboratoire futuriste de l’Inhumaine. Ce film prestigieux de Marcel L’Herbier de 1924 réunit d’autres grands créateurs des années 1920, tels l’architecte Robert Mallet-Stevens, les créateurs de mobilier et de costumes Pierre Chareau et Paul Poiret.
D’autres projets cinématographiques suivront dans les années 1930 avant l’aventure collective, fortement marquée par l’esthétique surréaliste, du film Dreams that money can buy, réalisé en 1947 par le peintre et cinéaste Hans Richter, auquel contribuent également les artistes Marcel Duchamp, Max Ernst ou encore Alexander Calder.

Films, tableaux, archives, photographies permettent de cerner ce sujet passionnant dans toute sa richesse et sa modernité et de mettre en lumière la dimension totalement pluridisciplinaire de l’œuvre de Fernand Léger.

Commissariat d'exposition :
Anne Dopffer, commissaire générale, conservatrice générale du patrimoine, directrice des musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes
Julie Guttierez, commissaire, conservatrice du patrimoine au musée national Fernand Léger

 
Sur une idée originale et à partir du programme de recherches mené par le musée national Fernand Léger de Biot, la Ville de Belfort présente, du 6 novembre 2021 au 6 février 2022 au sein de la Tour 46, l’exposition Faire vivre les images. Fernand Léger au cinéma qui se concentre sur la période des avant-gardes dans les années 1920. Au musée national Fernand Léger, l’exposition Léger et le cinéma, organisée du 11 juin au 19 septembre 2022, offrira un panorama complet sur la relation de Léger avec le septième art. 

L'exposition Léger et le cinéma est organisée par les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes et La Réunion des musées nationaux - Grand Palais
Les expositions de Biot et de Belfort partagent un catalogue scientifique commun, publié par les éditions de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais.
 

Photogramme représentant Kiki de Montparnasse filmée avec un vortographe dans Ballet mécanique, de Fernand Léger et Dudley Murphy (1923-1924). Film 35 mm en noir et blanc silencieux. Coréalisation: Dudley Murphy. Collaboration: Man Ray. Musique: Georges Antheil. Photo © Light Cone (Paris) / Bruce Posner © ADAGP, Paris, 2022. 

Horaires d’ouverture

Exposition ouverte tous les jours sauf les mardis et le 1er mai.
du 1er mai au 31 octobre : de 10h à 18h
du 1er novembre au 30 avril : de 10h à 17h.

La vente des billets s'arrête 30 minutes avant la fermeture du musée.
 

Tarifs

Le billet d'entrée inclut l'accès à la collection permanente et un audioguide multilingue.

Tarifs expositions :
Tarif plein : 7,50 €
Tarif réduit : 6 €
Tarif groupe (constitué à partir de 10 personnes) : 7 € par personne

Contenus associés

couvertures catalogue Léger et le cinéma copyright : Aurélien Farina/RMNGP, 2022
Vue de l'exposition Léger et le cinéma : vue de l'Ensemble mécanique (2019), création musicale de Windfried Ritsch, et projection du film Ballet mécanique de Fernand Léger et Dudley Murphy (1924). Biot, musée national Fernand Léger. Photo : musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Martitimes / Anthony Lanneretonne. Courtesy de Windfired Ritsch © Adagp, Paris, 2022.
Fernand Léger, Projet de décoration de stade culture physique, 1935, gouache et crayon sur papier, 24,5 x 36,1 cm, donation de Nadia Léger et Georges Bauquier, musée national Fernand Léger. Photo : RMN-GP / Gérard Blot © ADAGP, Paris, 2023.