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Marc Chagall, L'Autoportrait en vert, 1914, Huile sur carton marouflé sur toile, 50,7 cm x 38 cm, Musée national d'art moderne - Centre de Création industrielle, Centre Georges Pompidou, en dépôt au musée national Marc Chagall. Photo © RMN-GP / Gérard Blot © ADAGP, Paris, 2020.

Le tableau a sans doute été peint lors du retour en Russie de Chagall en 1914.
Les autoportraits de Chagall sont pour la plupart des autoportraits au chevalet, l’atelier étant plus ou moins visible. Chagall reprend là un poncif de la peinture occidentale, l’artiste se représentant au travail et affirmant ainsi son statut dans la société. Le genre permet au peintre de s’interroger sur son art, dans une démarche autoréflexive, et de proposer des réponses au caractère allégorique marqué. Chagall s’inscrit volontairement dans cette longue tradition et représente sur la toile sa muse, Bella, alors sa fiancée, qu’il épouse en 1915.
Le traitement juxtapose plusieurs influences liées à l’apprentissage parisien. Le visage du peintre est traité à la manière fauve, avec une moitié dans la lumière et l’autre dans une ombre verte.
La composition rejette tous les éléments à la périphérie du tableau . Ce mouvement centrifuge dégage un vide au centre du tableau, peu conforme, lui, à la tradition et ce décalage souligne la modernité du regard de Chagall sur un thème classique.

 

Légende : Marc Chagall, L'Autoportrait en vert, 1914, Huile sur carton marouflé sur toile, 50,7 cm x 38 cm, Musée national d'art moderne - Centre de Création industrielle, Centre Georges Pompidou, en dépôt au musée national Marc Chagall. Photo © RMN-GP / Gérard Blot © ADAGP, Paris, 2020.