Dans le dernier tableau, intitulé Libération, l'artiste évoque la douceur de la vie à Vitebsk, sa ville natale et les joies du mariage à travers la représentation de la maison familiale, un couple sur son toit, un jongleur et des musiciens dont la présence rythmait les fêtes traditionnelles juives, tout ce qui faisait l'attrait d'une civilisation yiddish dont on sait, quand Chagall finit son tableau, qu'elle a disparu avec la Guerre, et que l'artiste veut faire revivre dans son œuvre. Toutes les figures semblent tournoyer autour d'un cercle rayonnant dont le centre rouge palpite comme un cœur et le peintre, qui s'est représenté au chevalet, retrouve sa place de créateur.